Quand commencer la diversification alimentaire de bébé?
Votre bébé a 3 ou 4 mois, et vous vous posez de nombreuses questions sur la manière d’introduire une alimentation diversifiée ?
La diversification alimentaire est une étape cruciale dans la vie de bébé. C’est elle qui déterminera son goût pour des aliments variés mais aussi les bonnes habitudes alimentaires pour sa vie entière. C’est là qu’il ou elle apprendra à manger :
« ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré »
Cet apprentissage passera par une alimentation saine et variée, compatible avec des apports en vitamines, oligoéléments et nutriments nécessaires à un développement harmonieux.
Il est donc primordial de respecter certaines « règles », car ces habitudes conditionneront sa bonne santé tout au long de sa vie.
Quand commencer la diversification alimentaire ?
On considère que vers 5-6 mois bébé à la capacité de digérer de nouveaux nutriments, mais également de manger à la cuillère.
C’est généralement au moment du passage au lait 2ème âge qu’on peut introduire des nouveautés.
Si bébé a un reflux gastro-œsophagien important, on pourra éventuellement commencer plus tôt à passer à une alimentation plus solide, qui sera moins susceptible de remonter dans l’œsophage.
Par contre si le terrain est particulièrement allergique, on pourra différer cette introduction de quelques semaines, voir quelques mois.
À quel moment de la journée ?
On préfèrera faire la plupart des changements au repas de midi. Ainsi, en cas d’intolérance on aura le reste de la journée pour réagir.
On conservera le plus longtemps possible les biberons du soir et du matin afin de donner au moins 500 ml de lait par jour jusqu’à 1 an.
Au goûter, le biberon sera petit-à-petit remplacé par un laitage et/ou une compote dans un deuxième temps.
Comment commencer ?
Les enfants ayant été allaités réagissent plus facilement à la diversification. En effet le lait maternel a un goût variable en fonction de l’alimentation de la maman. Ils sont donc plus habitués aux changements.
Les bébés nourris au lait en poudre sont habitués quant à eux à un lait qui a le même goût tous les jours.
On pourra pour eux, commencer par remplacer l’eau du biberon par un bouillon de légumes (eau de cuisson des légumes). Ensuite on pourra introduire une cuillère de soupe dans le lait, puis diminuer la proportion de lait par rapport aux légumes.
Mais quel que soit son alimentation à la naissance (lait maternel ou en poudre), on commencera par introduire un seul légume à la fois, pour apprendre les différences de goûts un par un.
Dès qu’on sent bébé prêt à essayer la petite cuillère, on peut lui faire goûter.
On commence le repas par la soupe à la cuillère, puis le biberon habituel. Au fur et à mesure, on augmente la proportion de soupe et on diminue le lait.
Par quoi commencer ?
Comme expliqué, ce sera un légume à la fois !
- Le premier, c’est la carotte : Elle est douce et facile à mixer. C’est une bonne transition entre le lait et l’alimentation solide. Elle peut toutefois un peu constiper bébé. On le saura et on pourra s’en servir si bébé a une diarrhée…
- On peut ensuite essayer presque tous les légumes : Potiron, patate douce, courge butternut, courgettes, haricots verts…
Cependant on évitera lors de la diversification, de donner des légumes trop forts ou gouteux : aubergines, choux, oignons, vert de poireaux…
- La pomme de terre fait débat : Certains testent, d’autres préfèrent l’éviter. Bébé vous fera vite savoir s’il la tolère ou non.
À chaque nouvelle tentative, on utilisera le même légume pendant 3 jours d’affilée, afin d’identifier facilement une intolérance éventuelle.
Pour faire les potages, on peut utiliser des produits frais bien sûr, mais aussi profiter de la grande variété de produits surgelés.
Il est recommandé de les choisir toujours sans sels et sans additifs, et bio, afin d’éviter au maximum les pesticides et autres toxiques.
Vous pouvez également vous diriger vers les « petits pots », généralement d’une qualité irréprochable (également bio de préférence).
Quant aux quantités, elles dépendent de l’appétit de l’enfant, et sont donc variable d’un bébé à un autre.
Et après ?
Après les légumes, vers 7-8 mois on pourra introduire les fruits mixés.
Dans un premier temps, les fruits de saisons bien mûrs et cuits, sans sucre ajouté. On peut y ajouter des épices telles que la cannelle ou la fleur d’oranger : pomme, poire, pêches, abricots et banane (crue elle).
On pourra donner la compote après la soupe ou au goûter en plus d’un biberon.
Jusqu’à un an, il est recommandé d’éviter les fruits exotiques car ils peuvent être allergisants.
Puis…
On introduit progressivement viande et poisson.
- Pour les viandes : On choisit d’abord les viandes blanches : poulet, veau, dinde, jambon sans couenne.
- Pour les poissons : On s’oriente vers le cabillaud, le merlan, la sole, puis saumon très riche en Omega-3 (de bons acides gras, bénéfiques pour la santé)
Pour l’œuf, on commence par le blanc puis le jaune.
A quel âge peut on commencer les laitages ?
Dès 8 mois, les produits laitiers peuvent être introduits par des petits suisses, yaourts bébé, crèmes dessert ou fromages.
On peut commencer par introduire des petites quantités dans la soupe : fromages frais, emmental râpé ou beurre.
Vers 12 mois, il est temps de faire goûter les féculents : céréales, petites pâtes vermicelles et riz.
Et dans tout ça, morceau ou pas ?
C’est là encore bébé qui dicte le rythme des changements.
On pourra essayer les morceaux tout d’abord avec les fruits puis les légumes cuits.
Par exemple quelques petits morceaux d’avocat bien mûr, qui est facile à manger, doux et aussi très riche en bons Oméga-3.
Puis de petits bouts de courgette, pomme de terre et carotte peuvent remplacer les purées.
À la cuillère, la fourchette ou même avec les doigts, pourvu que bébé mange avec plaisir !
C’est le Programme National Nutrition Santé (PNNS) qui nous informe sur les bons et mauvais aliments.
Les conseils well&well
La diversification alimentaire est une étape cruciale dans la vie de votre bébé, n’oubliez donc pas les règles de base :
- Une alimentation équilibrée et variée apporte à l’organisme tous les nutriments et vitamines indispensables
- Ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré
- Manger doit être et rester un plaisir
Grâce à vous, il prendra de bonnes habitudes qui le suivront toute sa vie et conditionneront son avenir : sa santé, ses plaisirs, son bien-être et même ses rapports sociaux puisque le repas est un grand moment d’échanges.
Bien manger c’est bien vivre !